Travaux de la Basilique : les vitraux !

Alors que la tranche 3 des travaux de la basilique se poursuit, c’est au tour des vitraux plus que centenaires de faire l’objet d’une remise à neuf délicate et minutieuse. Rencontre avec Henri HELMBOLD, créateur de l’entreprise familiale les Ateliers HELMBOLD, en charge de la restauration des vitraux de la basilique.


Le hasard fait bien les choses

Lors d’une session photos sur l’avancement des travaux de la basilique, nous avons eu la chance de croiser Henri HELMBOLD. Expert en vitraux, il est à la tête d’une entreprise de quatorze salariés à quelques kilomètres de Rennes. Son équipe et lui-même sont en charge de la restauration des vitraux de la basilique, un travail minutieux et de longue haleine…

Un savoir-faire unique

Voilà bientôt 50 ans que Monsieur HELMBOLD travaille dans le domaine des vitraux. Un savoir-faire qu’il nous raconte avec passion. En effet, le vitrail est un art traditionnel dans sa confection et sa réalisation, puisque les techniques utilisées n’ont que très peu évolué au fil des siècles. Un métier resté noble et authentique, car aucune machine ne peut être utilisée. Seules les mains expertes sont maîtresses de la confection.

Un art qui n’échappe pas aux règles

Chaque étape a son importance, et leur chronologie aussi. M. HELMBOLD nous confie un peu plus de détails : tout d’abord, chaque vitrail est enlevé puis est transféré dans l’atelier afin d’être lavé et restauré. S’ensuit le changement des ferronneries, qui permet le maintien des vitraux. Ceux-ci sont remplacés par des barres en laiton pour permettre une meilleure pérennité dans le temps. Une fois les vitraux enlevés et les ferronneries changées vient la confection de gabaries pour permettre la pause de grillages devant chaque vitrail. Cette protection leur permettra de mieux traverser les intempéries et les chocs causés par les oiseaux. Et pour agrémenter ce dispositif, des bavettes en plomb percées de trous sont créées afin de ventiler et de limiter l’usure qui est surtout causée par l’humidité. Ces bavettes sont donc un moyen d’enrayer ce problème. Pendant ce temps en atelier, les vitraux sont lavés dans un bain d’acétone afin de décrocher le mastique resté sous le plomb, puis sont rincés à l’eau déminéralisée. Enfin, l’art prend part avec la pause de peintures et de dessins. Le tout est ensuite chauffé à 650° pour une fixation optimale.

 

Une acquisition providentielle

Chaque époque est marquée par certaines caractéristiques. Souvent artistiques, elles se reflètent à travers de nombreux domaines, comme l’architecture, la peinture ou encore l’art du vitrail. Pour la basilique Notre-Dame de Montligeon, les vitraux appartiennent aux années soixante-dix. Ils sont devenus rares aujourd’hui dans la mesure où ils ne sont plus produits depuis un certain nombre d’années. La confection et la restauration des vitraux s’est aussi raréfiée, car les nouvelles constructions modernes ne les utilisent que peu, voire de moins en moins. La demande est donc devenue faible, et beaucoup d’entreprises ont ainsi fait faillite et ont été contraintes de vendre leurs stocks. De nos jours, l’entreprise HELMBOLD survit et rachète ces stocks. C’est alors que, sans même le savoir, elle a fait l’acquisition de vitraux, qui lui serviront bien plus tard pour la rénovation de la basilique ! Une grande chance, puisque ceux-ci ne sont plus produits et ne peuvent être reproduits à l’identique. Une acquisition providentielle pour le Sanctuaire de Montligeon, qui lui permettra sans aucun doute de rayonner cent ans de plus !

4 commentaires

  1. Bonjour,
    Est-il exact qu’un de mes ancêtres qui fût donateur lors de la construction est mentionné sur l’un des vitraux de la basilique?
    Il s’agit de : de Moucheron
    Merci 🙏 et prières pour votre communauté.
    Mathieu

  2. Bonjour, serait-il possible de connaître le nom des maîtres verrier pour les vitraux des années 70 ?
    Merci beaucoup de votre aide

    • Bonjour monsieur,
      Vous voulez sans doute parler des Vitraux Nord : Dieu donne la vie, par Anne Le Chevallier. 1978. (Petite-fille de maître Le Chevallier).

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