Don Guillaume d’Anselme nous parle de cette étape de la purification de notre amour : le purgatoire.

Qu’est-ce que le purgatoire ?

C’est l’état de ceux qui sont morts et destinés à la vie éternelle. Ils sont en train de la recevoir mais ils ne sont pas encore pleinement dans la gloire de Dieu. Ils ont encore besoin d’être purifié et de recevoir le pardon de Dieu.

Nous pourrions donc avoir besoin, après notre mort, d’un temps supplémentaire pour recevoir le pardon de Dieu. Cela peut nous surprendre. Pour le comprendre, prenons une image : c’est celle de leurs yeux. Imaginons-nous le matin quand notre réveil sonne et qu’il faut nous éveiller.

Une nouvelle journée : la lumière est là, notre œil a beau être fait pour cela pour voir dans la lumière, il est tellement habitué à l’obscurité que cette lumière lui fait ma. Que nous sommes obligés de le plisser et de l’ouvrir très progressivement. Nous ne sommes pas capables d’ouvrir l’œil immédiatement en grand.

Il en va de même avec notre âme elle est faite pour l’amour pour le don de soi mais bien souvent parce qu’elle est trop habituée à l’obscurité des péchés. Cela lui fait mal d’être tout d’un coup confronter directement à l’amour infini de Dieu. Comme l’œil, elle a aussi besoin d’un temps d’adaptation pour s’ouvrir totalement.

L’Église a voulu appeler cet état purgatoire, car cette adaptation est aussi une purification. En effet, au moment de notre mort l’amour brûlant que Dieu nous porte nous sera tout à coup révélé sans les obscurcissements qui nous le voile. Aujourd’hui, nous nous rendrons soudain compte à quel point Dieu nous aime. A quel point il nous a aimés. Jusqu’à donner sa vie pour nous. Nous le savons déjà mais nous ne le mesurons pas bien et nous en prendrons soudain conscience totalement. Mais nous verrons également, dans le même temps, toute notre vie et notamment à quel point nous avons peu répondu à cet amour. Déjà sur cette terre prendre conscience qu’on a répondu avec ingratitude à l’amour qui nous était offert est quelque chose qui nous fait honte, qui nous fait souffrir, qui nous fait mal.

Ce sera d’autant plus le cas à la lumière de l’amour infini de Dieu. Cela fera mal non pas au mauvais sens du terme, mais au contraire au sens d’un égoïsme qui meurt, d’un amour qui se purifie pour devenir plus pleinement don de soi.

Ceux qui sont en plus regards noirs vivent donc ce mélange d’une très grande joie celle de l’amour qu’ils reçoivent est qu’il vient les combler et en même temps d’une grande souffrance celle de la purification d’un amour qui n’était pas assez tourné vers le don de même et qui est en train de s’ouvrir.

L’enseignement de l’église, comme sa pratique depuis les premiers temps, nous enseigne que nous pouvons participer avec nos défunts à leur purification, que notre prière pour eux peut les aider à recevoir le salut de Dieu. C’est sans doute la meilleure manière pour nous d’aimer ceux qui nous ont quittés que de prier pour eux dans leurs étapes de purgatoire.

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