Eliane et Elisabeth sont bénévoles au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon. Elles racontent leur parcours et confient le sens de leur engagement : agir pour les âmes du purgatoire.
Si vous venez au sanctuaire, impossible de ne pas croiser deux femmes très actives : Éliane et Élisabeth. Quand elles ne font pas le ménage de l’immense basilique, elles sont à la lingerie où elles entretiennent le linge liturgique. Vous les trouverez aussi le mercredi au secrétariat et dès qu’il y aura besoin d’un coup de main, toutes deux seront là, toujours disponibles
Éliane est arrivée à La Chapelle-Montligeon en 2013, après avoir vécu dans une communauté religieuse. Quant à Élisabeth, elle est originaire de ce petit village du Perche et s’y est installée avec son mari. Ses parents étaient si attachés au sanctuaire qu’elle se souvient avoir commencé le bénévolat à l’âge de 8 ou 10 ans !
Entre deux rires qui cachent une grande émotion, elle confie avec pudeur qu’elle a failli mourir et qu’elle est « une ressuscitée », selon l’expression de don Paul Préaux, recteur du sanctuaire au moment où elle a été gravement malade. « J’ai vu le tunnel et la lumière au fond, cela m’a fait peur mais quand même, j’étais contente. J’ai ressenti que j’avais encore autre chose à faire sur la terre. C’est pour cela que je donne tant au Seigneur. Je suis une miraculée, j’ai eu une résurrection et cela m’a apporté beaucoup de force. »
Offrir ce qu’on fait pour les âmes du purgatoire
À suivre ce rythme intense, d’autres retraités comme elles se seraient épuisés depuis longtemps. Qu’est-ce qui leur donne cette énergie, qu’est-ce qui les anime ? « Tout ce qu’on fait, on doit l’offrir pour les âmes, confie Éliane. Sinon, cela n’a pas de sens. Quand on arrive à la retraite et tant qu’on est vivant, il faut continuer de vivre. Vivre pour les autres, que ce soit pour les vivants ou pour les âmes qui sont déjà parties, mais qui ne sont pas encore forcément avec le Seigneur. »
Il y a beaucoup de gens qui partent sans le vouloir ou qui n’ont pas eu le temps de se préparer, il faut prier pour eux, insiste Élisabeth. Tout ce que je fais au sanctuaire, c’est par amour, pour le Seigneur et pour les âmes. »
Les pèlerins ne s’y trompent pas. Beaucoup d’entre eux viennent le féliciter. Humblement, elles renvoient la balle au Bon Dieu. « Ils sont contents et nous remercient pour notre travail, mais c’est le Seigneur qu’il faut remercier, car sans lui rien ne se fait, même s’il se sert de nous. »