Le père Frank Viel est venu avec des équipes deuil du diocèse de Laval pour suivre la session Formation équipes deuil. Il nous a expliqué comment devenir guide de funérailles. Surtout, il nous a expliqué combien cette mission était missionnaire !
C’est quoi un guide
de funérailles ?
Les guides de funérailles sont des personnes formées qui ont reçu mission de leur évêque de conduire la prière des funérailles chrétiennes dans des lieux où les prêtres ne peuvent pas assurer toutes les funérailles. Elles font aussi de l’accueil des familles et cela leur permet de mieux les connaître pour que la célébration soit bien ajustée. Mais elles ne sont pas toutes seules dans cette mission d’accueil des familles.
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Comment devient-on guide de funérailles ?
Soit la personne se sent appelée parce qu’elle a un attrait particulier pour l’accompagnement des familles en deuil par exemple et donc elle peut en parler à son curé. Soit c’est un appel du curé ou d’autres personnes de la paroisse. Mais c’est toujours lié un appel car on reçoit ensuite une lettre de députation de l’évêque.
Une mission missionnaire
Il ne faut pas cataloguer cette mission dans les choses un peu vieillottes parce qu’on y est vraiment en contact avec le monde tel qu’il est. Et c’est une belle opportunité pour annoncer le Christ. En effet les gens qui viennent à nous sont dans l’attente. Je crois que l’Église est vraiment un instrument de compassion pour le monde à travers cette mission.
La difficulté c’est que nos guides de funérailles sont âgés, en tous cas pour la Mayenne. Et souvent on n’ose pas appeler des gens plus jeunes parce qu’on croit qu’ils ont autre chose à faire. Pourtant, dans la pastorale du deuil on rencontre plein de jeunes, des familles, des gens âgés mais surtout le monde tel qu’il est. Vraiment je crois qu’il faut qu’on appelle des gens aptes à parler aux jeunes.
Il n’est pas nécessaire d’avoir expérimenté le deuil pour accompagnes les familles. Il faut juste des grandes qualités d’écoute et de compassion.
Quels sont les besoins en formation des personnes engagées dans la pastorale des funérailles
- Bien connaître le monde dans lequel nous vivons. En effet, la pastorale des funérailles est très missionnaire. Nous avons de plus en plus des personnes qui ne sont pas ou peu chrétiennes et il faut savoir s’adresser à elles pour être le plus ajusté possible.
- Avoir une vie chrétienne bien enracinée dans la foi parce cette mission est parfois rude et difficile.
Une session pour les équipes deuil, pour quoi faire ?
Je suis venu avec toutes les équipes deuil du diocèse de Laval. Pour une raison très pragmatique d’abord car nous avions l’habitude d’organiser une journée annuelle pour les équipes deuil. Le fait que ce soit proposé par Montligeon, à 2 h de route, nous a évité de l’organiser nous-mêmes.
Ensuite pour une raison plus profonde : le fait que cette session se fasse sous forme de récollection m’a beaucoup plu. Cela ne permet pas simplement apprendre des choses mais de bénéficier d’un temps de récollection pour vivre avec le Seigneur. Les équipes d’accueil des familles en deuil en ont besoin. Je vois aussi toutes les possibilités de discuter, de vivre ensemble. Les cœurs s’ouvrent.
En effet, quand on accompagne une famille en deuil ou qu’on est guide de funérailles, on porte beaucoup de choses. Et on ne peut pas toujours en parler dans sa paroisse ou en équipe car on n’en a pas toujours. Ici, cette session est l’occasion de pouvoir partager tout simplement ce que l’on vit, ce que l’on porte, les joies, les peines.
