Du 21 au 29 décembre 2024, l’exposition de l’ostension de la Saint Tunique, le vêtement de la Passion du Christ, sera visible dans le hall d’entrée du sanctuaire de Montligeon, aux heures d’ouverture.
La dernière ostension avait attiré plus de 200 000 pèlerins à Argenteuil en 2016. En effet, la Sainte Tunique qui repose dans une châsse de la basilique Saint-Denys est rarement exposée au public. Or, à l’occasion du prochain jubilé sur l’espérance qui s’ouvrira le 24 décembre, l’ancien évêque de Pontoise, Mgr Stanislas Lalanne, a décidé de proposer une nouvelle ostension du 18 avril au 11 mai 2025 à la Basilique d’Argenteuil (95). « Le public sera invité à une expérience authentique de découverte de ce vêtement unique, véritable “relique du Chemin de Croix”, objet de méditation spirituelle sur les souffrances du Christ et trésor inestimable du patrimoine religieux français. Elle est l’occasion pour tous, quelque soit sa foi, d’un cheminement vers le mystère de la foi et d’un rassemblement universel qui manifestera l’unité de l’Église avec son sauveur. » En attendant, une exposition itinérante de l’événement sillonne les basiliques et les sanctuaires de France depuis le mois d’octobre. Elle est actuellement installée pendant une semaine au sanctuaire Notre Dame de Montligeon.
Un objet de convoitise
Porté par le Christ durant sa Passion il y a près de 2000 ans, le vêtement sacré a fait l’objet de convoitise durant toute son histoire. En effet, ce tissu sans couture que portait le Christ durant sa crucifixion a failli être déchiré par ses persécuteurs à l’origine. « Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique. Or, la tunique était sans couture, tissée d’une seule pièce depuis le haut. Ils se dirent entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera (Jean 19:23-24) ». Finalement, selon la tradition, la tunique fût rapportée en Gaule au début du christianisme puis donnée par Charlemagne à sa fille, abbesse du monastère d’Argenteuil. Elle y repose depuis, en dépit des nombreuses vicissitudes de l’Histoire qu’elle subit. Cette exposition composée de douze kakémonos retrace son histoire et invite les visiteurs à la méditation et à la prière.
Symbole de la Passion du Christ
Plus qu’une relique majeure de l’histoire du christianisme, le vêtement est devenu le symbole sacré de la souffrance endurée par Jésus pour nous à la fin de son ministère et un objet de contemplation de sa Passion. « Nous honorons les reliques des martyrs pour adorer celui pour qui ils ont versé leur sang. » (Sermon 273) écrivait Saint Augustin. À l’occasion de l’exposition de l’ostension de la Sainte Tunique au sanctuaire de Montligeon, venez découvrir l’histoire sacrée de ce vêtement inestimable qui porte les stigmates du sacrifice d’un Dieu fait homme pour le salut de l’humanité et la rédemption des péchés.
Une invitation à méditer sur sa sainteté et sa royauté à la lumière des paroles du pape François lors de son homélie pour la solennité du Christ Roi de l’Univers : « Son trône c’est la croix ; sa couronne est d’épines, il n’a pas de sceptre mais un roseau lui est mis dans la main ; il ne porte pas d’habits somptueux mais il est privé de sa tunique. » Une tunique qui fait donc encore beaucoup parler aujourd’hui et dont l’appartenance a déjà été prouvée scientifiquement.
L’exposition itinérante a l’ambition de présenter cette histoire et d’inviter les visiteurs des basiliques et des sanctuaires à l’ostension qui aura lieu du 18 avril au 11 mai à la basilique d’Argenteuil.
Exposition jusqu’au 29 décembre 2024 :
Lundi-samedi :
9 h – 12 h 30 / 13 h 30 – 18 h
Dimanche et jours fériés :
9 h – 12 h 30 / 13 h 30 – 17 h