La Fraternité de Montligeon au Québec, rencontre avec Gérald Baril

Gérald Baril est le coordinateur de la Fraternité Notre-Dame de Montligeon au Québec. Il est venu à Montligeon à l’occasion d’un pèlerinage du ciel. Il nous explique le rôle de la Fraternité de Montligeon au Québec et témoigne de la dimension internationale de la Fraternité.

Gérald Baril, coordinateur de la Fraternité de Montligeon au Québec

Je suis ici avec le père François Dominique, aumônier de la Fraternité Notre-Dame de Montligeon au Canada. Pour vivre un pèlerinage du ciel, nous ressourcer et aussi pour faire le point, comme tous les deux ans, avec le recteur et l’équipe du sanctuaire. En effet, même si nous sommes au Québec, nous sommes très étroitement reliés au sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon.

Histoire de la Fraternité de Montligeon au Québec

Suite à la visite de l’abbé Buguet en 1898, la fraternité a été très active au Québec et de nombreux groupes ont été formés dans tout le pays jusqu’en 1974. A cette date, la personne qui était responsable des fraternités au Québec est décédée. Personne n’a pris la relève et pendant trente ans, la fraternité s’est assoupie.

Mais en 2004, le père Paul Préaux, alors recteur du sanctuaire de Montligeon, m’a demandé de la relancer. Ce qui a donc été fait avec l’aide de sept autres personnes. Aujourd’hui, plus de trois mille personnes sont inscrites à la fraternité. 

La Fraternité de Montligeon répond-elle à des besoins au Canada ?

De grands besoins, oui. Au Canada on a évacué la mort et on ne parle plus du purgatoire. C’est un mot tabou dans l’Église et les prêtres n’en parlent pas parce qu’ils n’ont pas reçu beaucoup de formation sur ce sujet. C’est triste parce qu’il y a une méconnaissance du purgatoire, comme au temps où on ne savait pas trop si c’était l’enfer ou le ciel. 

C’est donc une bonne chose qu’il y ait des missions de Montligeon au Québec et des chapelains qui viennent nous parler des fins dernières, du purgatoire, de la communion des saints etc. Car ces questions sont rarement abordées chez nous.

Parler des fins dernières aide à vivre un deuil

Il est nécessaire de parler des âmes et des fins dernières car je pense que cela peut aider les gens à vivre un deuil concrètement. D’autre part, cela donne un sens à la vie. En effet, si l’on est croyant, on sait que la vie ne s’arrête pas à la mort, elle continue, c’est la vie éternelle. Comme le disait sainte Thérèse : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie. » Je pense que les gens ont besoin d’entendre ce message. 

La Fraternité de Montligeon au Québec

Pour moi aussi, cela a été révélateur. Avant de prendre les rênes de la Fraternité au Québec, je priais rarement pour les âmes du purgatoire, alors qu’aujourd’hui, c’est toujours présent. Je dis tous les jours la belle prière de Notre-Dame de Montligeon. Et puis, quand j’apprends qu’il y a une conférence sur les fins dernières, j’y vais car il y a toujours quelque chose à approfondir. Aujourd’hui, la prière pour les âmes du purgatoire fait partie de ma vie de croyant. Et je le dois à la Fraternité.

La dimension internationale de la Fraternité Notre-Dame de Montligeon

Cette dimension fait partie de la grande communion des saints de l’Église catholique. Toute l’Église est en lien avec nos défunts et on ne peut pas vivre la foi et la communion des saints isolément. Il faut que cela soit ouvert à l’univers. La fraternité Notre-Dame de Montligeon a des groupes partout à travers le monde et pour moi, c’est très important. Notre groupe est en lien avec un sanctuaire universel et international.

Quand je prie, je sais que je tends la main à des gens d’Afrique, d’Europe et pour moi, c’est vital. Cela me dynamise beaucoup. C’est pour cela que je viens ici à Montligeon. Je ne veux pas me sentir isolé et coupé de la réalité de l’Église universelle. Pour moi, c’est un tout. 

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