Le découragement est une tentation qui nous guette tous : lorsque la maladie ou le conflit s’installent durablement en nos vies, lorsque l’usure vient laminer notre bonne volonté, lorsque l’Église est salie par les scandales et porte un contre-témoignage, alors peut surgir cette question lancinante : à quoi bon ? C’est précisément lorsque ce sournois « à quoi bon ? » pointe le bout de son nez qu’il s’agit pour nous de prendre de la hauteur, de lever le regard vers Marie, étoile de l’espérance. Décollés de nous-mêmes, de nos préoccupations immédiates, nous élargissons notre horizon. C’est précisément cet élargissement de l’horizon qui ouvre un espace à l’espérance. Nous voyons plus loin, plus haut. Aucun obstacle n’est insurmontable. Puissions-nous tous, en ce mois du Rosaire, être, avec Marie, comme Marie, des témoins de l’espérance qui ne déçoit pas. Notre monde a besoin de cette lumière.
Bon mois du Rosaire !
Don Bertrand LESOING,
Chapelain