Proches de nos défunts à Montligeon
Mariés depuis plus de quarante ans, Martine et Séverin viennent à Montligeon deux ou trois fois par an. « Ici, nous trouvons le silence, la paix et la prière. Ainsi, nous restons proches de ceux qui nous précèdent. Quand la mère de mon mari est décédée le 18 février, nous étions présents. C’était inattendu. Cependant, nous l’avons vécu comme une grâce. Nous avons soutenu frères et sœurs.
Nous avons prié ensemble. Et notre foi nous a tenus debout.
« Pour nous, nos défunts sont juste absents. »
Cette conviction oriente nos pas. En effet, elle apaise les tensions familiales. Elle éclaire les choix du quotidien. Par conséquent, nous déposons ici nos larmes et nos intentions. Et nous recevons la consolation promise. Nous repartons donc avec une force paisible. Car la communion des saints n’est pas une idée. Elle devient une expérience. En outre, elle nous éduque à l’espérance. Elle nous apprend à regarder vers le Ciel et elle nous rappelle que l’amour ne s’arrête pas à la mort.
Confier notre enfant à la messe perpétuelle
Nous avons perdu une petite fille à six mois de grossesse. Or, son nom ne figurait pas au livret de famille. Ce manque a blessé nos cœurs. Grâce à Montligeon, nous avons trouvé un chemin. Nous avons confié notre fille à la messe perpétuelle, sous le prénom de « Séverine ». Nous lui rendons alors visite plusieurs fois par an. Ainsi, sa mémoire vit dans la prière de l’Église. Nous l’avons remise au Christ.
« Nous avons offert notre fille au Seigneur. »
Cette parole nous porte. Elle nous oriente. Ensuite, un an après, un fils est né. Nous l’avons accueilli comme un don. La souffrance n’a donc pas le dernier mot. Certes, le Seigneur n’enlève pas toujours la peine. Cependant, il donne sa présence. Et la messe perpétuelle prolonge cet accompagnement. En effet, elle inscrit notre enfant dans une relation d’amour. Elle nous unit à elle au-delà du visible. De plus, elle nourrit notre espérance et nous apprend la fidélité. Elle fait grandir la confiance.
Accueillir l’imprévu et discerner la présence des nôtres
Je suis partie à la retraite en 2022. À l’époque, mon projet semblait clair. Je voulais rejoindre les Antilles pour vivre auprès de mon père, alors âgé de 89 ans. Cependant, la réalité était tout autre. Il est décédé en novembre 2023. Mon plan n’était simplement pas le plan de Dieu. J’ai prié. Et j’ai dit :
« C’était ton choix, ce n’était pas le mien. Je l’accepte. »
Depuis, je perçois la présence de mon père. Par exemple, ce matin encore, lors de la confession, je l’ai senti proche. Il me donne une force douce. Il éclaire aussi des projets ouverts depuis deux ans. Des proches nous accompagnent également sur le chemin.
Puis, le père de mon mari est décédé il y a vingt-deux ans. Nous nous savons entourés. Nous ne cherchons pas des signes extraordinaires. Nous restons simples. Ainsi, nous recevons la paix. Par conséquent, nous avançons pas à pas. Nous demeurons fidèles à la prière. Nous gardons vive la gratitude. Et nous laissons Dieu écrire l’histoire.
Prier chaque jour : Jésus et la Vierge, notre Marie consolatrice
Néanmoins, notre chemin tient à une pratique simple. D’abord nous prions chaque soir. Ensuite, nous nommons nos défunts. Puis nous confions nos familles. Enfin, nous redisons notre foi en Jésus et nous invoquons la Vierge Marie, notre
« mère consolatrice ».
« Marie est une mère… elle console énormément. »
Oui, elle veille. Elle nous apprend la confiance. Ainsi, nous traversons les épreuves. Évidemment, nous ne refoulons pas les larmes. Cependant, nous refusons le désespoir. À Montligeon, nous recevons les sacrements. Ainsi la confession ouvre un passage. Et l’Eucharistie nous unit au Ciel.
Ar ailleurs, la messe perpétuelle ne s’arrête jamais. Elle porte nos intentions quand les mots nous manquent. De fait, nous repartons plus libres. Nous pouvons soutenir nos proches dans le deuil. Et nous pouvons regarder l’avenir sans crainte. En outre, nous rendons grâce. Nous bénissons Dieu pour ses consolations. Et nous répétons, simplement :
« Merci, Jésus. »
Marie consolatrice
La conclusion de notre témoignage tient en une phrase :
« Marie est une mère… elle console énormément. »
Nous l’avons expérimenté. Marie nous a conduits à Montligeon. Elle nous a appris à prier pour nos défunts. Elle nous a soutenus lors des deuils. Elle nous a aidés à accueillir l’imprévu.
Ainsi, nous croyons que l’amour continue son œuvre. Les nôtres ne disparaissent pas. Ils demeurent en Dieu. Pour nous, « ils sont juste absents ». Par conséquent, nous avançons dans l’espérance. Nous confions nos intentions à la messe perpétuelle. Nous recevons la force des sacrements. Nous gardons vive la gratitude. Nous redisons notre confiance à Jésus. Nous nous tournons vers la Vierge Marie. Oui, nous la nommons « Marie consolatrice ». Qu’elle nous apprenne à consoler à notre tour. Qu’elle garde nos familles dans la paix. Qu’elle nous mène vers le Ciel. Merci, Jésus. »