Surmonter l’épreuve : itinéraire d’un enfant miraculé

Guillaume, 56 ans, a vécu une série d’épreuves difficiles. En quelques années, il a tout perdu. L’amour de sa vie, son travail, sa mère, ses amis. Venu passer Noël à Montligeon pour ne pas être seul, il raconte avec confiance et émotion les aléas par lesquels il est passé et l’espérance qui l’habite.

« C’est un ami très croyant qui m’a parlé de cet endroit. Il connaissait mes souffrances et m’a dit que ce lieu pouvait m’aider à surmonter ma douleur. Mais venir ici n’a pas été facile. Entre les difficultés financières, logistiques et professionnelles, j’ai dû attendre trois ans avant de pouvoir enfin faire ce pèlerinage. Aujourd’hui, je suis ici et, même si ma vie a été bouleversée — j’ai perdu mon domicile, mon travail d’ébéniste, et tant de proches —, je ressens une forme d’apaisement. » La vie n’a pas épargné ce robuste quinquagénaire en quête de sens lorsqu’il perd l’amour de sa vie, Marie, il y a trois ans. À la fin de cette même année, une autre personne très proche décède dans des conditions similaires, à cause du manque d’accès aux soins.

« Ma meilleure amie a succombé à un infarctus à seulement 55 ans. J’ai porté son cercueil la veille de Noël. C’était déchirant. »

Ensuite, en 2023, sa mère tombe gravement malade. Il prend soin d’elle jusqu’à sa mort. « Nous étions tellement proches que je ne pouvais pas imaginer qu’elle meurt. Enfin, alors qu’il venait au sanctuaire pour la Toussaint pour la première fois, son oncle décède. « Ce sont donc quatre deuils en moins de trois ans.» L’épreuve la plus insurmontable demeure la perte de la femme qu’il a tant aimée.

Un être vous manque et tout est dépeuplé

« C’était il y a trois ans et demi. Elle est morte loin de moi, à Ajaccio, alors que j’étais à Paris. En raison du confinement, je n’ai pas pu la voir ni assister à ses obsèques. Tout s’est passé sans moi. Cette situation a été monstrueusement douloureuse. »

Et sa peine est encore palpable aujourd’hui. Il se remémore ce songe dans lequel Marie lui est apparue dans un halo de lumière blanche, resplendissante. « Elle  était vraiment superbe, semblable à une déesse gréco-romaine. Il explique difficilement son ressenti :

« Quand vous êtes avec quelqu’un de proche, vous sentez sa présence comme si elle était au téléphone et j’ai senti la présence de Marie à ce moment-là. Elle m’a dit que ma mère avait besoin d’être aidée. »

Guillaume, dont la mère est gravement malade, pense à une guérison, mais le 15 août 2023,  elle décède des suites d’une insuffisance respiratoire. Guillaume réalise alors qu’il fallait qu’il soit près de sa mère jusqu’à son dernier souffle. « Quand j’étais près d’elle, j’avais la sensation que Marie était aussi présente. Cela m’a aidé à affronter cette épreuve. »

Un enfant miraculé

Né à dans une famille catholique, Guillaume reconnaît : « Ma foi a été vacillante. J’ai beaucoup douté, surtout durant mon enfance après avoir failli perdre mon meilleur ami. » L’enfant est victime d’un accident à vélo. Après avoir percuté une voiture de plein fouet, il est resté plus de six mois dans le coma. Il a dû réapprendre à vivre normalement. 

« Mais des expériences marquantes, comme une mort imminente, ont renforcé ma conviction qu’il existe quelque chose après cette vie. Depuis, je crois fermement en la résurrection et en la vie éternelle. »

À l’âge de onze ans, Guillaume, qui faisait partie des scouts marins de Landévennec, est éjecté par dessus-bord de l’embarcation dans laquelle il se trouve. Demeurant plusieurs heures dans une eau à huit degrés, il est donné pour mort. Il se voit planant au-dessus des secouristes qui mettront des heures à le retrouver. Il survit à cette hypothermie et à d’autres accidents graves dans sa vie. « Je pense que j’ai échappé à la mort au moins trois ou quatre fois. » Miraculé ? C’est ce que Guillaume pense, lui qui pourtant a perdu quatre êtres proches en l’espace de peu de temps.

Une semaine deuil pour se reconstruire

En lisant Les preuves scientifiques d’une Vie après la vie du docteur Jean-Jacques  Charbonier, Guillaume est intimement convaincu qu’il existe une vie après la mort. Il est venu en décembre dernier pour assister à une session deuil au sanctuaire de Montligeon. Lors de son séjour, il a trouvé un espace pour pleurer, prier, méditer et rencontrer d’autres personnes qui partagent des épreuves similaires. Cependant la plaie reste béante et il estime avoir besoin de davantage de temps pour extérioriser la douleur prégnante qui l’envahit. 

« J’ai été bouleversé par les témoignages des autres participants. Certains avaient perdu un enfant, d’autres un parent ou un époux. Mais je trouve que deux jours, c’est beaucoup trop court pour nouer de vrais liens et partager nos histoires. »

Il reviendra en mars 2025 assister à la prochaine semaine deuil organisée par le sanctuaire de Montligeon en espérant pouvoir évacuer son chagrin et tenter de se reconstruire grâce à la bienveillance et au sens de l’écoute des organisateurs comme des participants.

Vous traversez une épreuve difficile ?

Le sanctuaire de Montligeon vous accompagne dans votre cheminement. Participez à une session deuil pour trouver un espace d’écoute, de prière et de reconstruction.

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