Dans une Bible, souvent, on trouve un plan de Jérusalem. Ce plan est bienvenu pour suivre plus fructueusement les derniers jours de Jésus jusqu’au tombeau. Partons de Béthanie, sur le Mont des Oliviers, où Jésus avait un point de chute, là où Marie-Madeleine versa le précieux parfum sur ses pieds. Nous retrouverons Marie-Madeleine dimanche matin dans le chant de la séquence pascale. En descendant le Mont des Oliviers, nous contemplons le Temple sur la colline en face. Les tours d’une forteresse dépassent les remparts du Temple : Antonia, le quartier général romain. Le chemin de croix a pu démarrer là.
En descendant encore un peu, nous nous trouvons à Gethsémani. Jésus vivra ici le combat spirituel jusqu’à suer du sang. En passant le ruisseau du Cédron, on remonte par la ville basse jusqu’au palais de Caïphe non loin de la chambre haute où Jésus a partagé son dernier repas. Judas n’aura eu à faire que quelques pas pour passer d’une maison à l’autre… Un peu plus haut, nous avons le palais d’Hérode, une demeure princière, occupé par le procurateur romain Ponce-Pilate. Le Golgotha se situe en delà des limites de la ville, sur le site d’une ancienne carrière à ciel ouvert.
Une question reste ouverte. Après son arrestation, Jésus est conduit de nuit à la maison du grand prêtre. Mais où a-t-il passé le reste de la nuit ? Sous l’actuelle église Saint-Pierre-en-Gallicante, on a retrouvé dans les parties souterraines une fosse qui a servi de cachot à l’époque hérodienne : là ou pas, ce lieu est saisissant. Notre Seigneur est resté seul, dans le noir, jusqu’au lendemain.
Suivons Jésus dans son Mystère Pascal au rythme de la liturgie, en nous imprégnant des lieux si chers à notre Seigneur !
Abbé Laurent Gastineau, chapelain
