Expiation et réparation au purgatoire

L'expiation et la réparation au purgatoire sont libératrices et elles guérissent. Elles se font dans le temps qui est une marque de la tendresse et de la patience de Dieu.

L’idée d’expiation fait frémir. Pourtant, elle est une manière de réparer le mal commis et de restaurer la justice. L’expiation et la réparation au purgatoire sont libératrices et elles guérissent. Elles se font dans le temps qui est une marque de la tendresse et de la patience de Dieu. Explications de don Paul Denizot pour RCF dans la Chronique du purgatoire #6.

Don Paul Denizot au micro de Guillaume Desanges pour RCF.

Réparation au purgatoire

Au purgatoire, on répare ses péchés. Mais dans la mesure où la miséricorde divine est immense, absolue, pourquoi Dieu ne peut-il pas effacer notre ardoise ? Ce serait peut-être plus simple et plus rapide.

Le pardon n’est pas l’oubli, ni le manque de réparation. Il y a une dignité à réparer. Quand un enfant a fait exprès de casser quelque chose parce qu’il était en colère, sa mère peut lui pardonner. Mais s’il essaie de réparer, il y a quelque chose qui restaure la justice et le désordre qu’il a causé. Et cela le restaure aussi dans sa relation avec sa mère.

L’expiation libère

Aujourd’hui, il est beaucoup question de réparation dans l’Église. C’est une notion qu’on avait peut-être un peu évacuée. On l’appelle aussi l’expiation. Elle fait subir une peine pour un mal commis. Mais l’expiation libère aussi du mal. Au purgatoire, il y a à la fois justice et amour. Ce n’est pas une justice vindicative qui sanctionne et qui fait mal mais c’est une justice qui transforme de l’intérieur, qui ouvre à l’amour et qui guérit.

Nous ne nous sauvons pas seuls

Prier pour les défunts, c’est nous rappeler qu’au purgatoire nous ne nous sauvons pas seuls. Dans notre monde, nous cherchons tous à être indépendants. C’est illusoire car notre vie dépend de celle de nos parents, de nos éducateurs, des relations interpersonnelles. Nous dépendons des autres sur cette terre et au-delà.

Je dépends des autres et je dépends de leur prière. Nous, les vivants, avons cette dignité de prier pour les défunts. Dieu n’a pas besoin de notre prière, mais il l’attend pour leur faire miséricorde. Ainsi, les liens d’amour qui étaient déjà sur terre continuent par-delà la mort.

Le temps du purgatoire

Nous avons besoin de temps pour évoluer. On le voit dans l’éducation des enfants. Pour les faire grandir, il faut le temps. Il en est ainsi du royaume de Dieu. Il lui faut du temps pour se développer et qu’il croisse en nous.

Ainsi le temps qui est présent au purgatoire est une marque de la délicatesse, de la tendresse et de la patience de Dieu. Il est comme une mère qui, d’une caresse délicate, nous incite à grandir.

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