Roxane est venue en randonnée à Montligeon avec un ami. Après une marche de 20 km, ils sont arrivés de nuit au sanctuaire pour la veillée pascale. À cette occasion elle nous a raconté comment l’inscription de son parrain décédé à la messe perpétuelle a été une consolation pour les vivants.
La messe perpétuelle
Je connaissais déjà le sanctuaire et j’avais eu l’occasion d’inscrire mon parrain à la messe perpétuelle (célébrée chaque jour au sanctuaire, NDLR). En effet, le fait d’inscrire nos proches ou des personnes qu’on connaît de près ou de loin au registre du sanctuaire, permet que tous les jours, lors de la messe, on prie pour eux. Et donc c’est quand même très fort de savoir que tous les jours, quelqu’un prie pour ses proches.
Pour mon parrain, c’était cela qui me tenait à cœur en l’inscrivant. Et cela a permis d’aider aussi d’autres personnes de ma famille à surmonter ce deuil. Ou en tout cas à mieux le vivre. En effet, comme il est décédé dans des situations délicates suite à une maladie, ma grand-mère (sa mère) en portait le deuil depuis quelques années.
Une consolation pour les vivants
J’ai écrit une carte à ma grand-mère pour lui partager ma démarche d’inscription. Au verso, il y avait une représentation d’un malade qui était dans un lit avec, près de lui, la Vierge qui venait le rassurer ou en tout cas l’emmener avec elle. Ma grand-mère a pris pour elle cette image très forte et elle a eu la révélation de comprendre que mon parrain avait rejoint le paradis. Cela lui a permis de souffler un peu et d’être sereine.
Alors, en parlant notamment à don Pierre, j’ai compris que j’étais peut-être la clé qui permettait d’aider mon parrain à avancer dans son chemin vers le ciel. Moi, je ne suis qu’un messager de passage. Mais si cela a pu aider, ici ou là-haut, c’est tant mieux.
La mort change notre vie
La mort nous bouleverse parce qu’on est impuissant face à elle. On ne peut rien y faire. Elle n’est pas toujours prévue et n’est pas toujours comme on le voudrait. Elle nous donne envie de faire mieux pour nos proches, et donc elle nous rapproche aussi de Dieu.
La mort, finalement, est une forme de cadeau. Rejoindre l’Éternel, ce n’est pas quelque chose de triste, au contraire même. Et parfois elle peut souder une famille.