Viviane a perdu tous ses frères et sœurs, spécialement son frère jumeau. Elle reste la seule croyante de sa famille. Elle raconte comment une messe célébrée pour son frère défunt lui a apporté la paix.
Témoignage
Je suis très sensibilisée aux âmes du purgatoire car j’ai perdu beaucoup de membres de ma famille, entre autres mes frères et sœurs. Et j’ai tenu à les inscrire à la Fraternité de Montligeon. Je prie beaucoup pour eux et spécialement pour mon frère jumeau. Je suis la seule pratiquante dans la famille et j’ai l’impression de les porter dans ma foi.
J’ai accompagné mon frère jumeau pendant un an avant sa mort et j’ai eu l’impression qu’il faisait un chemin spirituel. Mais comme sa famille n’était pas catholique, elle l’a enterré civilement et incinéré. Pour moi, cela a été un choc terrible car quand je l’ai vu à la morgue, j’ai ressenti comme une colère qu’il exprimait lui-même. J’ai été pleurer dans le square d’à côté et je me disais : « À qui je peux le dire ? »
« J’étais en colère de voir mon frère enterré comme un chien ! »
Viviane.
Une messe a été dite pour mon frère
En rentrant à la maison, je suis passée devant l’église où il y avait une permanence. Je suis rentrée, j’ai laissé éclater mon chagrin et j’ai demandé si je pouvais faire dire des messes. Et, chose incroyable, il y a eu une messe dès le lendemain, jour de son incinération ! Je l’ai dit à toute la famille. Et mon petit-neveu qui a 17 ans et qui n’est jamais rentré dans une église m’a suivie et est venu avec moi. Pour lui, c’était la première fois qu’il allait à une messe. Ce petit miracle m’a mise en paix car j’étais dans la colère de voir mon frère enterré comme un chien ! Cela m’a permis de l’accepter et de continuer à prier pour lui, sereinement.
« J’ai vraiment la foi dans les liens entre le ciel et la terre. »
Viviane.
Depuis, sa fille est morte. Elle rejetait la foi, alors qu’elle était baptisée. Elle aussi m’avait accompagnée un jour à la messe. Au moment de sa mort, j’étais absente mais j’ai fait prier beaucoup de monde. Elle est restée huit jours entre la vie et la mort et les médecins ne comprenaient pas. Mes amis me disaient : « Elle se bagarre. Prions ! » Un matin nous avons senti qu’elle avait dit oui. Et elle est morte à midi.
J’ai vraiment la foi dans les liens entre le ciel et cette terre. Montligeon, Pontmain ou Lourdes par exemple, sont des lieux où l’on perçoit vraiment ces liens et où l’on rencontre des vrais chrétiens. Cela nous donne un espoir, cela nous porte, cela nous propulse.