Alliance VITA, une association dédiée à la défense de la vie et de la dignité humaine, aborde des sujets bioéthiques complexes depuis 30 ans. Camille, chargée de communication institutionnelle, nous offre un éclairage sur leur engagement, notamment concernant la fin de vie.
Une mission d’écoute et de soutien
Alliance VITA se concentre principalement sur deux missions : l’écoute et le soutien des personnes confrontées à des situations difficiles, ainsi que la sensibilisation et l’information du grand public et des décideurs politiques. Camille explique : « Nous avons des services d’écoute qui permettent aux personnes confrontées à l’épreuve, à la maladie, au deuil, de se confier, que ce soit au moment d’une grossesse parfois inattendue ou à la fin de la vie. »
Cette mission d’écoute est essentielle, car elle permet aux personnes en détresse de trouver une oreille attentive et bienveillante. « C’est vraiment une mission qui est au cœur de notre travail et qui nous permet d’avoir toujours un contact avec le terrain, avec ce que ces personnes vivent », souligne Camille.
Sensibilisation et formation
La deuxième mission d’Alliance VITA consiste à sensibiliser et informer le public sur des questions bioéthiques cruciales, notamment celles liées à la fin de vie.
« Nous défendons les soins palliatifs, l’accompagnement de la vie jusqu’au bout contre la tentation de l’euthanasie et du suicide assisté ou au contraire, d’un acharnement thérapeutique déraisonnable. »
Camille
Pour ce faire, Alliance VITA organise des cycles de formation bioéthique à travers ses équipes locales partout en France. Ces formations visent à équiper les bénévoles et le grand public des connaissances nécessaires pour comprendre et défendre la dignité humaine.
Les défis de la fin de vie
La question de la fin de vie est particulièrement complexe et sensible. Camille explique que le vieillissement de la population pose des défis majeurs : « Il y a un défi majeur auquel on est tous confrontés déjà et on va l’être de plus en plus. » Elle met en garde contre les risques associés à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, soulignant que cela pourrait envoyer un message négatif aux personnes vulnérables, les incitant à se sentir inutiles ou à se considérer comme un fardeau.
Le risque de la loi fin de vie, c’est de dire aux plus faibles :
« Tu n’es plus utile à la société, tu es un fardeau, tu coûte cher, tu ferais mieux de partir et éventuellement de faire le choix toi même de partir pour pour nous libérer, nous, les plus jeunes, les bien portants ».
Une solidarité indispensable
Camille insiste sur l’importance de la solidarité et de l’accompagnement des personnes en fin de vie. Elle évoque les unités de soins palliatifs, des lieux où les personnes sont traitées avec dignité et respect. « Ce sont des lieux pleins de vie où ils accueillent les personnes, leurs familles, dans leur intégralité, dans toute leur complexité d’êtres humains. »
Camille partage son expérience personnelle avec son oncle atteint de la maladie de Charcot, illustrant comment l’accompagnement d’un proche malade peut être une source de moments intenses et précieux : « On a vécu en fait deux années incroyables, les plus intenses, je pense, qu’on ait vécues avec lui.«
L’engagement d’Alliance VITA pour la défense de la vie et de la dignité humaine est crucial dans le débat actuel sur la fin de vie. Grâce à leurs missions d’écoute, de sensibilisation et de formation, ils apportent un soutien essentiel aux personnes en détresse et plaident pour une approche respectueuse et bienveillante de la fin de vie. Comme le souligne Camille, il est important de rappeler à chacun sa valeur et son importance, même dans les moments les plus difficiles.