Chers amis, alors que nous nous apprêtons à entrer dans le temps du Carême, arrêtons-nous sur les bienfaits de l’ascèse.
L’ascèse est loin d’être dépassée
« C’est la miséricorde que je veux et non les sacrifices. » (Mt 12,7)
Ces paroles bien connues de l’Évangile nous rappellent que le Seigneur n’attend pas de nous des exploits héroïques mais veut façonner notre cœur pour le rendre miséricordieux. La grâce n’est pas la récompense qui nous attendrait au terme d’un long parcours de pénitence : elle est un don purement gratuit de Dieu. Est-ce à dire que l’ascèse serait à jeter aux orties, à ranger soigneusement au musée des pratiques révolues ? Bien au contraire, elle est aujourd’hui une pratique plus que nécessaire.
L’ascèse nous aide à fixer notre regard vers le nécessaire
Même lorsque nous revendiquons haut et fort notre attachement à la foi, même lorsque nous cherchons, sur des sujets de société par exemple, à marquer notre spécificité chrétienne, le risque est toujours grand de nous immerger dans le monde présent, son confort matériel et son consumérisme à tous crins. Or, nous avons d’abord à être témoins du monde nouveau qui vient, à être des veilleurs de l’espérance, tendus vers les biens que l’œil seul ne peut voir. L’ascèse nous aide à entrer dans un certain détachement, à fixer notre regard vers l’unique nécessaire.
L’ascèse, critère d’une vie chrétienne authentique et féconde
Nous pouvons toujours nous rassurer à moindres frais en nous disant que là n’est pas l’essentiel mais, sans ce détachement, l’Évangile que nous proclamons perd de son sel, il devient fade et sans saveur, se crispe sur des positions finalement plus mondaines et politiques qu’authentiquement chrétiennes. Au milieu de ce monde, l’ascèse, pour chaque chrétien comme pour chacune de nos communautés, est finalement un critère d’une vie chrétienne authentique et féconde.
Don Bertrand LESOING, csm
chapelain
aujourd’hui cela fait un an que mon épouse est décédée et avec beaucoup de modestie je peux dire qu’en me tournant chaque jour dans la prière vers l’Esprit Saint mon couple et mon amour conjugal et familial continuent dans la Vie et la Présence de Dieu et du Christ et des saints auxquels je me réfère, je découvre votre édito sur l’ascèse qui me réconforte et que je partage totalement,
je suis convaincu que la pratique de l’ascèse est le fondement de la vie chrétienne et de l’amour chrétien, afin de pouvoir vivre dans cet esprit je me suis inscrit à l’INSR et je suis des cours d’introduction à la Bible et d’introduction aux évangiles du Nouveau Testament à la Maison du diocèse de Caen, c’est une forme d’ascèse réussie à laquelle je tiens beaucoup mais en me référant à votre article j’ai besoin d’un complément plus concret dans ma vie quotidienne afin d’intégrer et de vivre dans la réalité ce que vous définissez ainsi dans votre expression :
« L’ascèse nous aide à entrer dans un certain détachement, à fixer notre regard vers l’unique nécessaire. »
ce qui est la réalité,
j’envisage de venir faire une retraite avec comme objectif de vivre une ascèse raisonnée dans ma vie de tous les jours,
je réfléchis à cela car le thème de l’ascèse est un espoir de réussir sa vie dans un monde qui s’engage peut-être dans des perspectives sombres et angoissantes voire tragique si cela n’a pas déjà commencé d’ailleurs,
je vais continuer penser à cela car je ne peux pas vivre sans une pratique de l’ascèse,
je me tourne vers l’Esprit Saint en Qui j’ai une totale confiance,
Daniel,
Bonsoir Daniel,
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