Que se passe-t-il au moment de la mort ? L’Eglise affirme que le jugement intervient au moment de la séparation de l’âme et du corps. C’est un stimulant pour apprendre à aimer et à pardonner maintenant. N’attendons pas le purgatoire pour aimer ! Mode d’emploi par don Paul Denizot au micro de Guillaume Desanges pour la Chronique du purgatoire #4.
Méditer sur le purgatoire nous prépare à aller au ciel. C’est dès aujourd’hui qu’il faut apprendre à aimer. Il faut aussi apprendre à pardonner et le faire maintenant. N’attendons pas le purgatoire pour pardonner.
La séparation de l’âme et du corps
Le moment de la mort n’est pas un moment facile à cerner. Ce qui nous intéresse n’est pas la mort biologique, mais la mort métaphysique où ce qui était une personne humaine se retrouve quelques instants plus tard être un cadavre inanimé, qui n’a plus de vie. Là se situe la séparation de l’âme et du corps. La mort est cette séparation.
Le jugement
Immédiatement, dans cette séparation, l’Église parle du jugement de l’âme. La mort fait un arrêt sur image comme à Pompéi, quand les cadavres ont été retrouvés sous les cendres tels qu’ils étaient au moment de mourir. La mort est ce moment qui révèle notre âme. A-t-elle aimé ou refusé d’aimer ? Donc très concrètement, il n’est jamais trop tard pour changer. C’est ce que nous raconte l’épisode du bon larron. Jusqu’à la dernière minute, Dieu nous donne sa grâce pour nous ouvrir à sa miséricorde.
Méditer sur la mort rend libre
Pour nous, chrétiens, il y a deux moments importants dans la vie. Le moment fondamental, c’est « maintenant » et puis c’est « l’heure de notre mort ». Et donc, méditer sur l’heure de notre mort est une meilleure manière de vivre maintenant. Par exemple méditer sur tous les dépouillements que l’heure de notre mort induira (l’argent, les richesses, les vanités etc.), nous permet d’être plus libres aujourd’hui.
Enfer ? Purgatoire ? Paradis ?
L’Église n’entre pas dans les détails du comment cela se passe. Elle nous rappelle qu’à notre mort, toute notre vie est référée au Christ. Et c’est son regard d’amour qui manifeste le poids d’amour de notre vie. Avons-nous aimé ? Avons-nous refusé l’amour ? Ceux qui l’ont refusé s’enferment sur eux-mêmes : c’est l’enfer. Ceux qui ont le cœur grand ouvert à l’amour sont prêts à la communion du ciel : c’est le paradis. Les autres passent par une purification après la mort. Le concile Vatican II a repris cette expression dans Lumen Gentium.