Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ?

“Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu ?” C’est la question que se posent Christian Clavier et Chantal Lauby dans la célèbre comédie française de Philippe de Chauveron. Ils se demandent ce qu’ils ont bien pu faire de mal pour que “Dieu s’acharne sur eux”. C’est souvent par cette exclamation que l’on accueille un évènement considéré comme injuste. Mais, dans la religion catholique, où est-il dit que Dieu punit les hommes qui ont mal agi ?

Par leur péché, les hommes se coupent de Dieu. Le pardon toujours offert de Dieu leur permet de retrouver son alliance. Le péché leur cause aussi du mal. Ainsi, certains évènements considérés comme injustes ne sont que des conséquences de leurs propres actions ou choix. Dieu aime infiniment chaque être humain, quel que soit son comportement. Il ne punit pas directement les hommes, mais il leur offre plutôt des occasions de se repentir et de se rapprocher de Lui. À chacun de savoir les saisir !

Réapprendre à connaître le vrai visage de Dieu

La peur de Dieu est une conséquence du péché originel, une rupture entre l’homme et Dieu. Avant cette rupture, nos premiers parents avaient une relation confiante avec Dieu, mais après, ils ont ressenti de la peur et se sont cachés de lui. Cette peur de Dieu est spontanée et reste présente en nous à cause des séquelles du péché originel.

Pourtant, cette peur n’est pas légitime. Dieu n’est pas un juge redoutable, mais un père plein de tendresse. Nous devons réapprendre à connaître le vrai visage de Dieu, celui que nous avons perdu à cause du péché. Cela nécessite de Le fréquenter à travers la lecture de sa parole et la prière.

Faire la différence entre la crainte servile et
la crainte par amour

La crainte de Dieu est présentée comme une vertu. Cependant, il y a une distinction entre la bonne crainte, qui est la peur de blesser celui que l’on aime, et la crainte servile, qui est la peur du châtiment. Cultiver la confiance en Dieu, c’est le fréquenter pour mieux le connaître.

Lâcher prise, faire confiance

Les épreuves de la vie ne sont pas des punitions divines, mais peuvent être des moyens de grandir et de se rapprocher de Dieu. Ainsi, les difficultés peuvent être des opportunités de croissance.

Poser le problème correctement c’est mettre Dieu au centre de notre relation avec lui. Il faut reconnaître qu’il nous aime et qu’il est là pour nous aider à traverser les épreuves. Cela demande de lâcher prise et de faire confiance à Dieu.

Y a t’il un lien entre péché et malheurs ?

En ce qui concerne le lien entre le péché et les malheurs, la question est complexe. Alors que Jésus et la Bible affirment qu’il n’y a pas toujours de correspondance directe entre nos fautes et les épreuves que nous rencontrons, le mal présent dans le monde est en partie une conséquence de la révolte contre Dieu et des erreurs humaines. Ainsi, certaines souffrances peuvent être attribuées à des actions humaines, telles que les guerres, tandis que d’autres sont le résultat global de la révolte contre Dieu.

Dieu nous aime et les épreuves de la vie peuvent aussi être des occasions de grandir et de trouver la vie véritable. Chacun est invité à cultiver une relation personnelle avec Dieu, à lui faire confiance et à lâcher prise dans les difficultés, tout en posant correctement le problème en reconnaissant l’amour de Dieu et en le plaçant au centre de notre vie.

Le père Charles Lenoir est prêtre du diocèse de Séez, et chapelain au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon. Il répond aux questions de Guillaume Desanges pour l’émission “Les sanctuaires normands” de RCF Orne-Calvados-Manche, diffusée les mardis à 19h15. https://rcf.fr/spiritualite/les-sanctuaires-normands

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