Qu’est-ce que le ciel ?

Qu’est-ce que le ciel ?
Ce qu’en dit l’Eglise catholique

Ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu et qui sont parfaitement purifiés vivent pour toujours avec le Christ. Ils sont pour toujours semblables à Dieu parce qu’ils le voient tel qu’il est, face à face. 

Catéchisme de l’Église catholique, n°1023

Comment imaginer le ciel ?

L’homme a été créé par Dieu pour voir Dieu face à face, tel qu’Il est et vivre de sa vie. Pour les chrétiens c’est le sens de l’existence humaine. Cependant la grande difficulté du ciel, c’est qu’il n’est pas aisé de l’imaginer.

La Bible utilise plusieurs images pour évoquer cette joie du ciel : le paradis, le jardin de délices dans lequel Dieu est présent et communique avec l’homme, la montagne de Yahvé, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, le repas des noces, la cité de Dieu, la Jérusalem céleste etc. Ces images nous parlent d’une réalité qui nous dépasse.

Le ciel chrétien semble différent du paradis d’autres cultures ou religions. Certaines considèrent le ciel comme un monde amélioré, un lieu de délices. D’autres, comme un monde parallèle qui reste très matériel. Ce sont des représentations très matérialistes du ciel.

Comme le dit saint Paul, la vie éternelle n’est pas facile à saisir : « Ce que l’œil de l’homme n’a pas vu, ce que l’oreille de l’homme n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté dans le cœur de l’homme, voilà ce que Dieu a préparé pour ceux qu’il aime. » En d’autres termes, la béatitude du ciel est une réalité inimaginable pour l’homme. Elle sera une surprise, inouïe.

Nous pouvons déjà vivre un peu du ciel

Et pourtant, certains moments de nos vies nous font toucher quelque chose de la vie éternelle. Par exemple un bon repas partagé avec des amis ou de la famille ou bien la naissance d’un enfant dont se réjouissent ses parents. Nous y expérimentons quelque chose de la vie et de l’amour. Nous pouvons ressentir aussi quelque chose de l’ordre de la communion quand nous participons à un concert ou à un match de foot. Et que dire aussi de ces regards échangés entre une grand-mère et sa petite-fille ou de cet amour conjugal qui se renforce au milieu des difficultés ? Ce partage, cette communion, cette vie, cet amour sont des avant-goûts du ciel.

Finalement quand on aime, on vit déjà un peu du ciel. Dans la joie du ciel, nous serons pleinement comblés et il n’y aura plus de souffrance, de larmes, d’épreuves. Ce sera la joie, la joie telle qu’on ne peut pas l’imaginer. Le cœur de l’homme sera comblé. Enfin ! Car comme le dit saint Augustin : « Tu nous as fait pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi. »

Nous vivons donc déjà cette vie éternelle dans l’amour. Nous la vivons déjà avec le Christ. Il nous dit que « la vie éternelle c’est de te connaître toi Dieu le Père et Jésus-Christ que tu as envoyé. » Connaître au sens biblique va au-delà de la connaissance intellectuelle, c’est une communion d’amour. Quand on est près du Christ, quand on aime, on vit déjà de la vie éternelle. Au milieu des épreuves et des difficultés de ce monde nous pouvons déjà goûter à l’amour, à ce qui est un avant-goût du ciel. Sachant qu’au ciel, ce sera l’amour et la vie de manière totale, définitive et inimaginable.