Elisabeth est née en Hongrie en 1207. Elle fit sien le programme de vie de Jésus Christ qui « se dépouilla jusqu’à prendre la condition de serviteur » (Phil.2,7). Appelée à devenir l’épouse de Louis IV de Thuringe (Allemagne), elle ne cesse point de se consacrer aux pauvres dans lesquelles elle voyait les traits du Christ. Elle sut unir les qualités d’épouse et de mère de famille exemplaire à l’exercice des vertus évangéliques, apprises à l’école de Saint François d’Assise. Elle se révéla une véritable fille de l’Église en offrant un témoignage concret, visible, et significatif de la charité du Christ. En 1226, la Sainte Vierge lui apparaît. Après la mort de son mari, avec qui elle a eu trois enfants, elle se consacra totalement à la pénitence, la prière et la charité. Pour cela, elle entre dans le tiers ordre franciscain. Elle fonde l’hôpital de Marburg où elle même servira les malades. Dévouée à Dieu en permanence, elle travailla sans jamais s’arrêter jusqu’à ce que lui manque la force de servir. Elle mourut d’épuisement âgée de vingt-quatre ans en laissant tout aux pauvres. D’après son confesseur, elle se consacrait aux malades les plus répugnants. Elle les nourrissait, leur procurait un lit. Elle en portait sur ses épaules. Dans sa vie quotidienne, elle était très simple jusqu’à se faire tutoyer par ses servantes. Elle accomplissait sans cesse des petits gestes de bienveillance au quotidien. Dans ses pénitences, elle était très prudente afin de ne pas perdre ses forces au service des pauvres. Elle devint pauvre et mourut pauvre. Elle refusa de revenir en Hongrie, comme le souhaitaient ses parents qui étaient roi et reine de Hongrie.