Ce dimanche, nous accordons une place toute particulière au Saint-Sacrement. Bien qu’il soit tous les dimanches à l’honneur au cœur de la messe, le Christ présent réellement sous les espèces du pain et du vin est mis en valeur lors de la Fête-Dieu. Nous avons à méditer plus attentivement ce mystère de l’Eucharistie. Arrêtons-nous sur trois aspects de cet admirable sacrement.
Sacrement de l’action de grâce : « Pendant le repas, il prit le pain […] puis prenant la coupe en rendant grâce… »
Les offrandes que nous apportons lors de la messe ont une double signification. Elles sont tout d’abord le signe de la bonté du Créateur, signe de la continuité de la providence divine auprès de nous. Nous n’avançons pas seul, Dieu est présent pour subvenir à nos besoins. Dans l’ancienne alliance, le pain et le vin étaient le signe de la reconnaissance envers le créateur. Nous pensons aussi à la manne des hébreux au désert, symbolisant la suffisance des dons de Dieu. Ma grâce te suffit, je te donne l’Eucharistie.
Ces offrandes sont aussi le fruit du travail des hommes. Ainsi, lors de la messe, à travers l’offrande du pain et du vin, il nous est possible de confier notre travail, ses joies et ses peines. L’Eucharistie, étant le sacrement de l’action de grâce, rendons grâce à Dieu pour le don du travail, et œuvrons à transmettre le royaume de Dieu au cœur de celui-ci.
L’éternité nous rejoint : « Prenez, ceci est mon corps […] ceci est mon sang. »
Quel est ce miracle qui dépasse notre entendement. L’Eucharistie est aussi le sacrement de l’amour de Dieu. Sacrement dans lequel le Christ nous donne son corps ressuscité, signe de notre résurrection à venir, promesse de la vie éternelle. Le corps du Christ que nous recevons sous les espèces du pain et du vin est la source de la vie. Il est cette manne nouvelle qui dépose dans le cœur de l’homme quelque chose de l’éternité. Toute la liturgie de la messe est unifiée, et nous prépare à recevoir l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne. Préparons-nous en cette fête du Saint-Sacrement à recevoir dignement le corps du Christ comme si c’était la première fois, la dernière fois, l’unique fois !
Le mémorial du don parfait : « Faites cela en mémoire de moi. »
Le Christ institua l’Eucharistie comme le mémorial de sa mort et de sa résurrection. Ainsi, le commandement du Christ est de répéter ses gestes et ses paroles. Il confie ce sacrement aux prêtres, non pas en vertu d’un quelconque mérite, mais comme un cadeau inestimable à transmettre à l’Église tout entière. Le prêtre, par son ordination, a cette proximité avec le corps du Christ.
Lorsque nous participons à la messe, nous faisons mémoire du don parfait du Christ sur la croix. En recevant l’Eucharistie, nous recevons cet appel du Christ lui-même : « Donne ta vie, donne-toi sans compter, n’aie pas peur car je suis avec toi dans ce précieux cadeau de l’Eucharistie. »