N’est-il pas trop tard pour pardonner à un défunt ? Comment s’y prendre ? Au micro de Guillaume Desanges pour RCF, don Martin nous rassure : le pardon est plus facile à donner à un défunt qu’à un vivant.
À quoi sert-il de pardonner à un défunt ?
Nos défunts sont preneurs de tout le bien qu’on voudra leur faire. Tout n’est pas terminé quand on est mort ! La mort est une seconde naissance.
Nous croyons dans le monde visible, celui dans lequel nous vivons pour quelques années, et aussi dans le monde invisible, celui des anges et de la résurrection future.
Tous ceux qui sont dans l’amitié de Dieu sont en lien les uns avec les autres. C’est ce qu’on appelle la communion des saints.
Les âmes
du Purgatoire
sont passives
Elles ne peuvent plus rien pour elles – mais elles sont dans l’amitié de Dieu. Parce qu’elles sont mortes en état de grâce, dans son amitié et en Lui ayant demandé pardon, Il les prépare à venir un jour avec Lui.
Pour elles, cette préparation est une souffrance mais, en même temps, elles ne voudraient absolument pas revenir en arrière ! Elles se sentent indignes, incapables de supporter sa clarté.
Elles peuvent communiquer avec nous, non pas à la manière de celles qui sont déjà dans la Gloire, auxquelles Dieu attribue parfois une certaine autorité sur la terre. Mais comme amies de Dieu, elles peuvent Lui présenter ce qu’elles désirent au fond du cœur pour leur propre famille.
Nous qui sommes sur la terre, nous avons la possibilité de poser des actes libres que Dieu reconnaît comme méritoires.
Nos actes peuvent contribuer à éliminer le mal actuel, mais aussi celui dont souffrent nos défunts. Donc, le pardon leur est tout à fait utile.
Comment pardonner à un défunt ? Est-ce la même chose que de pardonner sur la terre ?
Oui, car le pardon n’est pas une émotion. Le pardon n’est pas du ressenti, c’est une décision de vouloir le bien d’une personne. Qu’elle soit vivante ou défunte, cela n’a pas d’importance. Nous pouvons la voir comme Dieu la considère c’est-à-dire comme son enfant appelé à venir Le voir un jour. Nous pouvons vouloir contribuer à ce bonheur.
Sur la terre, nous pouvons pardonner à ceux qui nous ont offensés en désirant profondément leur conversion. Malheureusement, il n’est pas du tout garanti que cette réconciliation soit possible sur la terre ! Avec un défunt, c’est relativement plus facile. S’il est mort en état de grâce, alors, notre pardon lui est immédiatement bénéfique et la réconciliation est possible.
Au Ciel, des défunts que nous ne supportions pas quand ils étaient en vie sont obligés de voir les choses du point de vue de Dieu et donc de faire preuve de justice. Notre pardon peut les toucher et être efficace.
Ça fait presque 40 ans que ma mère adoptive est décédée.Il y a des choses que je n’ ai jamais digéré et je lui en veut encore et c’ est même une véritable obsession car c’ est constamment dans mes pensées.Comment puis- je arriver a faire la paix avec ça?
Bonjour Diane, votre message est transféré à un chapelain.
Vous pouvez aussi prendre rendez-vous pour un temps d’écoute et poser vos questions par téléphone en appelant la réception du sanctuaire.
Accueil – Tél. : 33 (0)2 33 85 17 00
Lundi-samedi : 9h-12h30 / 13h30-18h30
La petite sœur de ma mère est décédé en septembre 2019. Laissant ses cinq enfants, orphelins, beaucoup de secrets de non dit et d’incompréhension.
Nous nous sommes rendus compte que son mari (décédé lui aussi 18 mois plus tôt) et elle étaient responsables de bons nombres de blocages dans la famille.
Je lui en ai voulu. Je n’ai pas été à la mise en bière, uniquement à l’enterrement et j’ai beaucoup pleuré au cimetière.
Durant 2 ans, je ne suis pas parvenu à aller la visiter au cimetière, oui il y’avait eu la période du confinement etc… Mais tout de même, j’étais en colère mais triste en même temps. J’avais beaucoup de question et je lui en voulais d’avoir fait endurer cela à ma mère (qui était devenu la Tutrice- Subrogé de ses neveux et nièces, mais avec qui les relations étaient tendus avec les aînés à cause de ce que leurs parents avaient fait de leur vivant), à ma grand- mere, à ses cinq enfants et à moi. Ma mère faisait célébrer des Messes, se rendait à Montligeon et priait beaucoup pour l’âme de sa sœur. Puis petite à petit, la tristesse et les souvenirs de celle que j’avais cru connaître ont remplacer la colère. En novembre 2021, ma mère et moi avons décidé de nous rendre sur sa tombe pour la Toussaint. J’avais décidé d’écrire une lettre pour ma tante, afin de lui pardonner et de demander qu’elle me pardonne pour les mots très dur que j’avais eu envers elle. Et lorsque nous sommes arrivées devant sa tombe, j’ai commencé à lire et j’ai été submergé de larmes et quelque chose c’est envolé de moi, comme un lourd poids, comme soulagé et j’ai eu l’impression qu’elle était là entrain de m’écouter, de me regarder comme ci, elle avait attendu tout ce temps que l’on vienne la visiter. Et j’ai pleuré encore plus de l’avoir abandonné. Nous sommes resté la, à pleurer de nombreuses minutes avec ma mère. Et lorsque nous avons fleuri sa tombe qui malheureusement n’avait pas été visité depuis 2019 ( selon les dires du gardien), j’ai eu cette impression qu’elle s’était envolé et qu’elle pouvait enfin repose en paix. C’était comme ci, elle attendait ce pardon, pour reposer en paix. Je rends grâce à Dieu et je continue à prier pour le repos de son âme.
Bonjour, nous vous remercions beaucoup de votre beau témoignage. Nous rendons grâce avec vous pour la grâce de libération que vous avez vécue. Restons en communion de prière.
Bonjour pourquoi pardonner et aussi prier pour des personnes qui m’ont fait souffrir et souffrir détruisant en TOUTE CONSCIENCE ET PAR CHOIX petit à petit :
Mon enfance, ma scolarité, mes relations familiale avec les autres membres de la famille : freres, soeurs, oncles tantes cousins cousines grand parents .
Sans oublié mes relations amicales , ainsi que mon adolescence, ma vie d’adulte sexualité comprise, ma vie professionnelle puisqu’ils avaient bien massacrée , bien pilonnée la scolarité!!!
Mon bien etre physique et pschyque complet. Ne me laissant aucune chance sur quoi que se soit.
Je finis ma vie dans une SOLITITUDE EXTREME sans enfants, mari et amis(es)
Alors question :
Pourquoi j’irais prier pour des pervers narcissiques, qui prennaient plaisir à faire le mal et ce durant presque 80 ans et qui fait ont de ma vie un enfer !!! Dites moi pourquoi?
Chère Madame,
Nous avons bien reçu votre commentaire sur notre site internet. J’espère d’abord que nos propos ne vous ont pas blessée. Je vous remercie de votre confiance en nous faisant part de votre question et de votre souffrance. Il est facile de dire qu’il faut pardonner. Une autre chose est de pardonner quand nous avons été profondément blessés psychologiquement ou physiquement.
Nous accueillons régulièrement des personnes qui ont vécu de telles souffrances. Je pense en particulier à ce rendez-vous avec une dame qui a souffert des violences psychologiques et physiques de la part de son époux pendant trente ans. Ou à cette dame qui s’était rapprochée de l’Eglise car elle voulait pardonner à son bourreau. Pour elle, pardonner ne voulait pas dire oublier ou accepter l’inacceptable mais c’était d’abord pour vivre une libération personnelle, au fond de son cœur.
Pardonner ne signifie en aucun cas accepter l’injustice, mais c’est le seul chemin de paix possible. Je pense encore à des parents dont les enfants ont été tués. Ils ont tant de mal à pardonner et c’est normal ! Mais ils me confient qu’ils ne peuvent pas vivre avec cette rancune.
J’entends votre souffrance et votre refus de pardonner et je les comprends. Je sais que le pardon est difficile et qu’il est même parfois surhumain. Je crois cependant qu’il est une grâce à demander, un chemin et un apaisement.
Je suis à votre entière disposition si vous voulez venir à Montligeon pour en parler de vive voix. Je vous assure de ma prière.
Don Paul Denizot
Bonjour,
Je n’arrive pas à croire ou à prier, on parle de dieu, mais comme croire que dieu, puisse faire souffrir des gens ? La famille. Sur chaque membre de ma famille, et la mort, entre temps le conflit de famille, et la dernier départ d’un nembre de famille me foudroie, il a été une grande source de conflit et de souffrance entre nous. Il est parti et nous n’avons pas pu nous apaiser, je lui ai dit que je lui pardonnais d’avoir abandonné sa propre famille, mais tout cela me hante, je ne l’ai pas compris et encore moins admis son choix, je ne trouverais jamais cette paix intérieure que je cherche tant. J’espère que lui est en paix.
Bonjour Madame,
Pourquoi ne pas envisager de participer à une prochaine halte deuil au sanctuaire de Montligeon ? La mort d’un membre de la famille peut (ré)ouvrir les blessures de l’enfance. Faire une retraite et prendre du temps pour écouter son cœur dans la prière et avec l’aide des autres peut être bénéfique pour faire le point sur vos conflits intra-familiaux. Voici la page d’inscription : https://montligeon.org/traverser-le-deuil/. Vous pouvez également réserver en appelant la réception au Tél. : +33 2 33 85 17 00
Lundi-samedi : 9 h – 12 h 30 / 13 h 30 – 18 h
Dimanche et jours fériés : 9 h – 12 h 30 / 13 h 30 – 17 h
En communion de prière,