Sylvie et la prière pour les âmes du purgatoire

De passage au sanctuaire de Montligeon, Sylvie et Franck ont témoigné de l’importance de la prière pour les âmes du purgatoire. Voici le témoignage de Sylvie. Vous trouverez l’intégralité de la rencontre dans la vidéo ci-contre.

Je suis issue d’une famille catholique pratiquante et je me suis éloignée de la foi dans l’adolescence. Je me posais beaucoup de questions et j’espérais que Dieu existe mais j’avais des doutes. J’avais fait de mauvais choix.

J’étais aide-soignante et en 2015 je travaillais dans un service de cancérologie digestive dans lequel nous recevions beaucoup de personnes en fin de vie. À cette époque, j’ai été touchée par un homme jeune qui allait mourir et qui n’était pas en paix. Je me suis dit : « Jésus si tu existes vraiment et si je meurs maintenant, je ne serai pas en paix moi aussi. » Cet homme est mort quelque temps après et j’y repensais souvent. Je pensais aussi au sens de ma vie et régulièrement à toutes les personnes décédées.

Une âme du purgatoire me demande des prières

Quelques mois plus tard, cet homme m’est apparu en songe. Et il me demandait de l’aide car il était dans une grande souffrance. Ce songe s’est répété plusieurs fois et j’étais très touchée. Je me disais qu’il n’était pas possible que ce soit mon imagination, mais plutôt une âme du purgatoire. En ayant très peur que l’on me prenne pour une folle, j’en ai parlé à une amie.

Celle-ci m’a confirmé qu’il s’agissait bien d’un défunt qui, par la  permission de Dieu et par sa bonté, me demandait de l’aide et avait besoin de prières. J’ai promis de faire célébrer une messe à son intention et le soir même, je l’ai revu en songe. Il était dans une joie indescriptible et il me remerciait. Puis, la messe a été célébrée et je ne l’ai plus revu. À ce moment-là, je me suis dit : « Mon Dieu, tu existes vraiment ! » Cette expérience a ouvert mon cœur à l’amour de Dieu et m’a donné une grande compassion pour les âmes du purgatoire. Je suis retournée à la messe et j’ai recommencé à prier.

“Je vois son visage et je sais qu’elle a besoin d’aide”

Sylvie, à propos de l’âme d’un défunt

“On ne peut pas les laisser souffrir comme ça !”

Sylvie

Avec Franck, mon mari, nous prions ensemble, particulièrement pour les âmes du purgatoire. Et c’est très important, parce que le Seigneur me montre régulièrement pour qui je dois prier et faire célébrer des messes. On ne peut pas les laisser souffrir comme ça ! Pour moi, c’est la bonté, la miséricorde de Dieu qui se manifeste quand il me montre pour qui je dois prier, car son amour est tellement grand qu’il les veut près de Lui. Il nous permet de pouvoir les aider. C’est magnifique ! Il y a vraiment une communion : on prie pour elles et on peut demander leur intercession pour nous.

Le purgatoire c’est la justice de Dieu et en même temps sa miséricorde

Le purgatoire c’est la justice de Dieu, mais en même temps sa miséricorde. Même si on se repend de tous nos péchés et qu’on dit oui à Dieu, on ne peut pas aller au ciel comme ça. Notre âme est défigurée par les péchés que nous commettons quand nous ne faisons pas sa volonté. Si l’âme n’est pas à la ressemblance complète de Dieu, comment peut-elle être au paradis avec lui ? Il faut qu’on passe par une purification, ou alors on se retrouverait tous en enfer et ce n’est pas possible. Je me dis : « Seigneur, si tu me prends maintenant, je me jetterai tout de suite dans ce feu purificateur car je ne peux pas me présenter comme cela, avec mes souillures, devant toi. »

Ma vie a complètement changé après avoir rencontré Dieu

À cette époque, je portais un fardeau de culpabilité très lourd. Je me condamnais et je pensais que le  Seigneur ne pourrait jamais me pardonner. Je me disais même, je ne savais pas ce que je disais, que je méritais l’enfer car ce que j’avais fait était impardonnable.

Après ma conversion, j’ai lu le livre de Maria Simma sur le purgatoire. Elle confirme l’importance de prier pour les âmes du purgatoire, mais elle parle aussi de la miséricorde de Dieu. Si on se repend sincèrement, Dieu peut tout pardonner, même le pire. La confession, c’est vraiment très important. Je suis retournée à la messe et je me suis confessée. Et là, j’ai été témoin de la miséricorde de Dieu, à travers le prêtre. C’était tellement beau !

J’ai commencé un chemin de guérison intérieure, chemin qui ne me condamnait pas mais qui me relevait. Le Seigneur me disait : « Je t’aime. Malgré toutes tes fautes, je ne te condamne pas. » Le Seigneur est le seul à connaître véritablement nos cœurs et il connaissait justement mon cœur. Je ne pouvais que lui faire confiance et cette confiance en lui a grandi en moi.

Notre Dieu est toujours là, près de nous. Souvent, on ne le sait pas, on le laisse de côté, alors qu’il est là et qu’il nous attend. Il ne peut pas nous forcer. Nous avons notre libre arbitre mais si nous prenons la décision de faire un pas vers lui, il en fait une infinité vers nous. Il est tellement patient ! Il est un Dieu qui a soif de notre amour !  Je me dis : « Sans toi, je ne peux rien faire, Seigneur, je suis faible, je suis une pécheresse mais j’ai envie d’aller vers toi, de continuer sur ton chemin car c’est toi qui es la vie, c’est toi le véritable bonheur. »