TRAVAUX BASILIQUE : La tranche 3 a commencé !

Après une longue pause pour la construction du nouvel échafaudage au transept sud, les travaux ont pu reprendre. L’été ne s’annonce pas de tout repos pour nos ouvriers !


Un métier, une passion

Premiers arrivés sur cette nouvelle tranche : les maçons ! Yannick et Sylvain, de l’entreprise TERH,  ont eu le plaisir de continuer les travaux de la basilique, puisque ceux-ci étaient déjà présents pour les premières tranches. Lors d’une interview, les deux ouvriers ont pu raconter leur parcours et leur passion pour leur métier qu’ils exercent depuis les années 2000, et qui est devenu au fil du temps une véritable passion. Tous deux travaillent dans la restauration des édifices, comme  la basilique Notre-Dame de Montligeon par exemple, avec une réelle volonté de travailler pour des bâtiments ayant une histoire et un patrimoine. Cela mène parfois à quelques découvertes historiques… Ces deux passionnés racontent qu’au-delà des douleurs physiques, ils sont heureux de se lever le matin pour aller travailler.

Matériaux et techniques traditionnels

Chaque matériau et technique utilisés sont vus en amont avec un architecte spécialisé. Chaque ouvrier doit ainsi suivre les instructions à la lettre en plus des normes imposées. Beaucoup de restrictions donc, mais qui sont cependant nécessaires au respect de l’architecture et de son authenticité. Cela passe par quelques détails comme le choix du sable pour refaire les joints : ils ont dû en prélever environ une dizaine d’échantillons afin de les analyser pour ensuite utiliser le sable sélectionné. Mais cela comprend aussi le choix des couleurs, des matières… De la chaux et du sable pour les joints par exemple, une technique typiquement traditionnelle.

La maçonnerie, tout un art…

Chaque étape est importante et participera au résultat final… Un travail minutieux et ordonné. Outre les restrictions et les normes, la maçonnerie doit tenir une certaine rigueur. Pour cela, plusieurs étapes : tout d’abord, chaque pierre doit être traitée puis être mise de côté 15 jours minimum avant de pouvoir continuer la restauration. Le traitement va permettre de garder les pierres viables plus longtemps et minimiser l’attaque de la mousse. Ensuite, vient le micro sablage qui est une étape cruciale pour le nettoyage des pierres (une grande pression de sable gomme la pierre et permet un rendu propre). Après cette étape, les maçons ouvrent les joints avec une machine qui les creuse avec une précision de 2,5 cm de profondeur. Puis vient la restauration des pierres abîmées et cassées par le temps : le mortier de pierre sera l’élément principal de leur restauration. Pour finir, il y a le rejointoiement, qui consiste à refaire chaque joint, et c’est une des étapes les plus longues ! La maçonnerie exige donc minutie, patience et rigueur, d’autant que chaque tâche fait appel à l’âme artistique du maçon.

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